 |

|
|
In
situ – les éphémères, 2013
|
L’œuvre
In situ
propose un lieu en suspens, manifestant un
entre-deux d’avant-travaux durant lequel les fonctions du site sont
mises en veille, ses objets protégés, déplacés. Le musée devient un
lieu voilé, à l’abri des regards, dans lequel des objets, qui ne se
rencontrent habituellement pas, se côtoient.
Le projet s’appuie d’une part sur la pièce du musée investie, indexant
à l’œuvre plastique son agencement, ses cheminées, ses miroirs, ses
fenêtres et portes-fenêtres et d’autre part en prélevant puis intégrant
des objets de sa collection à une pratique artistique.
Ephémère (Brunoy - eau de Seltz)
(2013) présente trois bouteilles d'eau
de Seltz de Brunoy (collection du Musée) posées sur un manteau de
cheminée, dos au miroir. Le miroir, badigeonné avec un lait de blanc de
Meudon devient le support d’un dessin de prolifération de cercles - ou
bulles- semblant sortir des dites bouteilles d'eau de Seltz. Ce
déploiement s’étend, se propage sur les vitres des fenêtres et
portes-fenêtres et atteint les murs.
Ephémère (Brunoy - musaraigne)
(2013) combine une soixantaine de coussins de moleskine blanche et un
petit bronze animalier. Au sol, le souple protecteur des premiers entre
en contact, paradoxalement désigne et dissimule en partie la Musaraigne
de M. Prost (collection du Musée).
Ainsi
l’œuvre In situ
vient à la rencontre du lieu en tissant sa nature
à celle de la démarche artistique. Elle entrecroise des réels et des
temporalités : celle d’un spectateur en 2013, celle du dessin se
faisant, celle inscrite dans le verre soufflé d’une bouteille d’eau de
Seltz. Elle manifeste un intérêt véritable pour les modes d’émergence
de la forme, matérielle comme imaginaire.